Racheter une entreprise en difficulté

Dernière mise à jour le 7 octobre 2020

Que l’on soit extérieur à l’entreprise et que l’on ait envie de devenir dirigeant ou que l’on soit un salarié avec l’envie de sauver l’entreprise dans laquelle on travaille, il faut savoir dans quoi on s’embarque lorsque l’on souhaite racheter une entreprise en difficulté. Le repreneur doit ainsi mesurer les pour et les contre avant de se décider et connaitre les clés à maitriser pour réussir la reprise.

Les avantages à racheter une entreprise en difficulté

Racheter une entreprise en difficulté présente certains avantages parmi lesquels :

  • Des clients existants (même s’il faudra sans doute accroitre leur nombre et trouver de nouveaux débouchés) ;
  • Des outils déjà à disposition pour produire ;
  • Plusieurs documents financiers à étudier (bilan et compte de résultat) pour voir tout de suite sur le papier les points forts de l’entreprise et les points à améliorer ;
  • L’octroi de certaines aides fiscales et sociales sous conditions pour le rachat :
    • Crédits d’impôt ;
    • Exonération ou diminution des droits d’enregistrement,
    • Exonération d’impôt sur les sociétés, de CFE pour les entreprises industrielles, pour les entreprises en zones aidées ou les entreprises rachetées par les salariés.

Les inconvénients à racheter une entreprise en difficulté

Racheter une entreprise en difficulté présente certains inconvénients parmi lesquels :

  • Des salariés qui risquent de perdre leur travail, qui sont mécontents et qui ne souhaitent pas forcement s’adapter à de nouvelles méthodes de management et une nouvelle organisation du travail ;
  • Des pertes d’exploitation ;
  • Un prix d’acquisition faible mais qui s’accompagne d’importants frais de remise en service de l’entreprise ;
  • Des difficultés pour trouver une banque qui accepte d’accorder un crédit d’autant plus que la reprise d’une entreprise en difficulté nécessite beaucoup de liquidités ;
  • Des relations d’affaires parfois écornées (fournisseurs mécontents, image de la société dégradée…) ;
  • Pas de garanties et de recours possibles contre le cédant comme c’est le cas dans les opérations de reprises classiques.

Les clés pour réussir le rachat

Un des principaux points clés pour réussir le rachat d’une entreprise en difficulté est d’avoir l’adhésion des salariés. Sans elle, l’entreprise ne peut pas repartir. Avant d’être un coût pour l’entreprise, il ne faut pas oublier que les salariés sont une richesse. C’est grâce à eux que l’entreprise peut fonctionner et ils connaissent les moindres rouages de son fonctionnement. Il faudra donc trouver un consensus dans le départ des salariés qui convienne aux syndicats et aux nouveaux dirigeants.

Le second challenge qu’il faudra surpasser est de trouver des nouveaux débouchés et des nouveaux marchés. En effet, si l’entreprise va mal, c’est qu’elle n’a pas assez de revenus et/ou trop de charges. Si elle ne trouve pas de nouveaux clients, elle devra améliorer la productivité en jouant sur l’autre aspect, c’est-à-dire la diminution des charges.

A noter enfin qu’il est possible de racheter seulement une branche d’activité de l’entreprise sans racheter l’intégralité.

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