Le bilan fonctionnel

Dernière mise à jour le 24 octobre 2020

Le bilan fonctionnel est un document comptable réalisé à partir du bilan. Il ne revêt aucun caractère obligatoire contrairement au bilan et au compte de résultat qui doivent être réalisées à chaque clôture des comptes. Le bilan fonctionnel est utilisé en analyse financière pour calculer de nombreux indicateurs.

Comment réaliser un bilan fonctionnel ?

Le bilan fonctionnel est réalisé à partir du bilan comptable avant la répartition du résultat. Les différentes lignes du bilan comptable sont ainsi réorganisées par fonction et par degré de liquidité. Les fonctions correspondent aux grands cycles de l’entreprise :

  • Exploitation ;
  • Hors exploitation ;
  • Investissement ;
  • Financement.

Certains termes comptables changent : l’actif devient les emplois et le passif devient les ressources. De plus, les montants sont indiqués pour leur valeur brute (immobilisation brute d’un côté et amortissements ainsi que provisions pour risques et charges de l’autre côté).

Comment se présente un bilan fonctionnel ?

Le bilan fonctionnel est scindé verticalement avec d’un côté les emplois (ie l’actif) et de l’autre les ressources (ie le passif). Les actifs correspondent à ce que l’entreprise possède. Les passifs correspondent à ce que l’entreprise doit. Il est aussi scindé horizontalement pour distinguer les éléments à court terme des éléments à long terme.

Voici un modèle très schématique :

Emplois stables :

– Immobilisations corporelles brutes

– Immobilisations incorporelles brutes

– Immobilisations financières

Ressources stables :

– Capitaux propres

– Provisions pour risques et charges

– Amortissements

– Dettes financières

Actif circulant :

– Actif circulant d’exploitation (stocks et créances clients)

– Actif circulant hors exploitation

– Trésorerie active

Passif circulant :

– Passif circulant d’exploitation (dettes fournisseurs)

– Passif circulant hors exploitation

– Trésorerie passive

Emplois stables

Les emplois stables sont constitués des immobilisations. Il s’agit des investissements réalisés par l’entreprise. On attend d’eux qu’ils procurent des avantages économiques futurs. Contrairement aux achats de biens, ils ne seront pas consommés dans la production de l’exercice. Il existe trois types d’immobilisations :

Il s’agit de l’actif non circulant, c’est-à-dire des éléments du patrimoine qui ne peuvent pas être rapidement monétisables. On parle aussi d’actif immobilisé.

Actif circulant

L’actif circulant est constitué des éléments rapidement monétisables. Il s’agit de :

  • L’actif circulant d’exploitation c’est-à-dire directement lié à l’activité de l’entreprise :
    • Stocks et en-cours (matières premières, produits finis, marchandises…) ;
    • Créances clients, correspondant au décalage entre la facturation et l’encaissement ;
    • Avances et acomptes versés sur commandes.
  • L’actif circulant hors exploitation :
    • Créances fiscales et sociales ;
    • Capital souscrit appelé non versé.
  • La trésorerie, aussi appelée disponibilités de l’entreprise :
    • Sommes en banque ;
    • Trésorerie en caisse ;
    • Valeurs mobilières de placement (VMP).

Ressources stables

Les ressources stables sont constitués des éléments suivants :

  • Capitaux propres, eux mêmes constitués des passifs suivants :
    • Capital social ;
    • Résultat de l’exercice ;
    • Réserves (légales, facultatives et statutaires) ;
    • Report-à-nouveau ;
    • Subventions d’investissement ;
    • Provisions réglementées.
  • Provisions pour risques et charges : il s’agit ici d’anticiper des charges dont le montant et/ou l’échéance ne sont pas connus de façon définitive et certaine à l’avance. Des provisions sont également constituées pour déprécier un actif, par exemple des créances dont on sait qu’elles auront peu de chances d’être recouvrées ou des stocks qui se vendront difficilement ;
  • Les amortissements permettent de constater la perte de valeur dans le temps d’une immobilisation ;
  • Les dettes financières sont les échéances de remboursement de prêt à plus d’un an.

Emplois stables

Le passif circulant est scindé entre

  • Passif circulant d’exploitation :
    • Dettes fournisseurs, liées au décalage entre la facturation et le paiement ;
    • Avances et acomptes reçus sur commandes.
  • Passif circulant hors exploitation comme les dettes fiscales et sociales.
  • Trésorerie passive : il s’agit de la trésorerie négative c’est-à-dire des sommes à court terme prêtées par la banque comme le découvert bancaire.

A quoi sert-il ?

Le bilan fonctionnel est utilisé en analyse financière pour déterminer certains indicateurs :

  • Fonds de roulement : il permet de savoir si les actifs immobilisés sont financés par des ressources à court ou long terme . Sa formule de calcul est : ressources stables – emplois stables ;
  • Besoin en fonds de roulement : il s’agit de la capacité de l’entreprise à dégager des ressources à court terme, ou à l’inverse à en employer. Il se calcule de la façon suivante : emplois à court terme – ressources à court terme ;
  • Trésorerie nette : trésorerie d’actif – trésorerie de passif ou fonds de roulement – BFR

Pourquoi établir un bilan fonctionnel ?

Il permet d’avoir les outils pour prendre les bonnes décisions quant aux choix d’investissement dans une société. Il est ainsi nécessaire aux dirigeants, aux banquiers, aux investisseurs et même parfois aux fournisseurs et aux clients.

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