Augmenter le pouvoir d’achat d’un salarié sans changer son salaire

Dernière mise à jour le 29 septembre 2020

Augmenter le salaire d’un salarié coute assez cher à l’entreprise étant donné le poids des charges sociales patronales et salariales. Ainsi, en augmentant son salaire net de 100€, l’employeur peut se retrouver à payer, en fonction du statut du salarié, entre 150€ et 200€. Il existe toutefois des solutions pour augmenter le pouvoir d’achat d’un salarié sans changer son salaire. Chèques cadeaux, tickets restaurants, chèques cultures, intéressement, participation ainsi que complémentaire santé et participation aux frais de crèches sont autant d’idées à mettre en place dans l’entreprise.

Pourquoi trouver des solutions pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés sans toucher au salaire?

On l’a vu, une augmentation de salaire coûte cher à l’entreprise à cause des charges sociales, salariales et patronales. De plus, le salarié payera lui aussi sans doute de son côté de l’impôt sur le revenu. Plutôt qu’une augmentation, vous pouvez aussi décider de lui octroyer une prime (exceptionnelle, de fidélisation, de risque…). Celle-ci aura alors un caractère exceptionnel puisque si elle est versée régulièrement, elle s’apparentera à un élément de salaire et devra systématiquement être versé. Il s’agit des primes d’usage.

Toutefois, régulièrement, des actions sont entreprises par le gouvernement afin de défiscaliser certaines primes. C’est le cas par exemple de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (aussi appelée prime Macron).

L’employeur peut également être tenté d’offrir des avantages en nature. Il s’agit de biens offerts à titre gratuit, ou dans des conditions avantageuses, pour l’usage privé du salarié. C’est le cas des véhicules de fonction, des logements de fonction, de téléphone, ordinateurs….Toutefois, là encore, ces éléments du salaire sont soumis à charges sociales et à impôt sur le revenu.

Les chèques cadeaux, première solution pour augmenter le pouvoir d’achat d’un salarié sans changer son salaire

Les chèques cadeaux permettent d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés et sont plus économiques pour l’entreprise qu’une augmentation de salaire. En effet, ils ne sont pas soumis à cotisations sociales (sous réserve de respecter certaines conditions dans leur attribution et dans leur montant). De plus, les CESU permettent d’obtenir un crédit d’impôt de 25% pour l’entreprise (il s’agit du crédit d’impôt famille).

L’effet sur le pourvoir d’achat est d’autant plus amplifié qu’ils sont également exonérés d’impôt sur le revenu pour les salariés. Il existe une gamme très large de type de chèques et tickets :

Leur attribution et/ou utilisation est souvent soumise à des conditions particulières. Ils doivent par exemple être attribués uniquement à l’occasion de certains événements (comme les tickets cadeaux pour les naissances, les fêtes de fin d’année….). Dans l’ensemble, ils vont aussi permettre de favoriser certains secteurs d’activité comme la culture, avec les chèques culture, ou l’emploi de particuliers dans les services à la personne avec les CESU. Le montant est également réglementé.

L’intéressement et la participation, deuxième solution

L’intéressement et la participation sont deux systèmes qui permettent aux salariés d’être récompensés financièrement quand l’entreprise réalise des bénéfices. Ces deux systèmes, qui différent dans leur calcul et leur modalité d’attribution, sont exonérés de charges sociales.

Ainsi, l’intéressement va reposer sur deux types d’indicateurs :

  • Comptables ou financiers pour mesurer la rentabilité économique de l’entreprise ;
  • Atteinte des objectifs et amélioration de la productivité.

Sa mise en place revêt un caractère facultatif contrairement à la participation qui est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés. Dans ce dernier système, le calcul tient uniquement compte du résultat de l’entreprise.

Du côté du salarié, ils sont également exonérés d’impôt sur le revenu s’ils sont placés sur un plan d’épargne entreprise (PEE) ou un PEI (plan d’épargne inter-entreprises). Ils seront alors bloqués pendant 5 ans sauf déblocage anticipé pour un des motifs suivants :

  • Mariage ou PACS ;
  • Naissance ou adoption d’un enfant (à partir du 3eme) ;
  • Divorce ou dissolution d’un PACS en cas de garde d’au moins un des enfants ;
  • Décès du salarié ou du conjoint ;
  • Invalidité (à au moins 80%) du salarié, du conjoint ou d’un enfant ;
  • Achat ou agrandissement de la résidence principale ;
  • Cessation du contrat de travail ;
  • Création ou reprise d’une entreprise par le salarié ou son conjoint ;
  • Surendettement.

 Ils peuvent aussi permettre d’augmenter la retraite dans le cas d’un PERCO.

A noter que l’entreprise peut abonder sur les sommes placées (c’est-à-dire verser une contribution complémentaire). Ces sommes sont également exonérées de charges sociales sous certaines conditions.

Améliorer la complémentaire santé des salariés 

Faire bénéficier à ses salariés d’une complémentaire santé est obligatoire depuis 2016 mais seules les prestations de base sont obligatoires. L’entreprise peut améliorer le package de base en choisissant une mutuelle qui offre de meilleurs remboursements et prises en charge à ses salariés. Leur pouvoir d’achat sera ainsi augmenté sans que l’entreprise ait à payer de charges sociales supplémentaires.

Attention toutefois, le salarié doit payer une partie des cotisations de la mutuelle. De plus, la partie payée par l’entreprise est réintégrée dans le calcul de l’impôt sur le revenu du salarié.

Dernière solution pour augmenter le pouvoir d’achat d’un salarié sans changer son salaire : participer aux frais de financement en crèche

Dernière solution pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés sans changer leurs salaires : participer aux frais de financement en crèche. L’entreprise peut ainsi par exemple réserver directement des places en crèches. Elle bénéficie alors du crédit d’impôt famille en déduisant 50% des dépenses du montant d’impôt à payer. Elle peut aussi déduire ces dépenses de son montant d’impôt à payer, ces charges étant déductibles.

Du côté des salariés, ils peuvent facilement trouver un moyen de garde pour leurs enfants. Au delà de l’aspect financier, cette mesure permet également de les fidéliser.

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