Le statut de vendeur à domicile indépendant

Dernière mise à jour le 24 août 2020

Le vendeur à domicile indépendant est chargé de vendre les produits ou les services d’une société de vente directe. Il bénéficie d’un statut assez particulier, tant sur le plan social (il n’est pas salarié de l’entreprise de vente directe) que le sur le plan fiscal.

Qu’est ce que le vendeur à domicile indépendant ?

On distingue trois statuts de travailleurs dans la vente directe : le commerçant, l’agent commercial et le vendeur à domicile indépendant. Celui-ci est indépendant : il est son propre patron et n’est pas salarié de l’entreprise. Il va avoir pour mission de vendre les produits de la marque. Il touchera alors une commission allant de 20% à 40% du produit de sa vente.

Afin de réaliser ses ventes, il devra se faire connaitre, sur les réseaux sociaux, mais aussi être présent physiquement pour animer des ateliers et des réunions. Plutôt que les fameuses réunions tupperware à la mode dans les années 90, aujourd’hui, de nombreux produits sont proposés en vente directe : lingerie, cosmétique, bijoux, décoration…

Autre point clé à maitriser : le recrutement/parrainage de vendeurs. Le parrain obtiendra une commission sur chaque vente réalisée par ses filleuls. Les meilleurs VDI ont donc tout une équipe à gérer. Chaque filleul ayant à son tour des filleuls, c’est tout un système pyramidal qui se mettra en place.

Le statut social du vendeur à domicile indépendant

Le vendeur à domicile indépendant signe un contrat avec une société de vente directe. Il existe trois types de contrat :

  • Le contrat de courtier : le VDI est intermédiaire entre la marque et le client ;
  • Le contrat de mandat : la marque de vente directe donne le doit au VDI de vendre ses produits mais il reste propriétaire des biens ;
  • Le contrat de négociant vendeur : le VDI achète et revend les produits.

Il n’est pas salarié de la société de vente directe mais est toutefois affilié à la sécurité sociale. Il doit pour cela déclarer son activité au centre de formalité des entreprises et communiquer son numéro de sécurité sociale à l’entreprise qui le transmettra ensuite aux organismes sociaux.

L’entreprise calcule trimestriellement le montant des cotisations en fonction des revenus perçus.

Enfin, il est à noter qu’il ne cotise pas aux allocations chômage et n’y a donc pas droit en cas de cessation d’activité.

Le statut fiscal du VDI

Le vendeur à domicile indépendant est imposé à l’impôt sur le revenu et relève donc du régime BIC (bénéfices industriels et commerciaux) ou BNC (bénéfice non commerciaux) en fonction de la nature de son activité.

Les entreprises ne dépassant pas un certain seuil de chiffre d’affaires (32 600€ pour les mandataires et 81 500€ pour les acheteurs-revendeurs – seuil 2013) peuvent bénéficier du régime de la micro-entreprise. De plus, elles peuvent également bénéficier de la franchise de TVA. Cela signifie qu’elles ne collecteront pas de TVA sur les ventes et n’en déduiront pas de leurs achats.

A noter que le VDI ne peut pas bénéficier du statut d’auto-entrepreneur.

Les conditions nécessaires pour bénéficier du statut de VDI

Afin de devenir vendeur à domicile indépendant, plusieurs conditions doivent être respectées. Ainsi, le vendeur à domicile indépendant ne doit pas :

  • Avoir exercé son activité durant plus de 3 ans ;
  • Avoir réalisé, durant chacune de ces 3 années, un chiffre d’affaires supérieur à 50% du plafond de la sécurité sociale (18 516€ en 2013).

Si ces critères ne sont pas respectés, le VDI devient agent commercial. Il doit alors s’inscrire au registre du commerce et des sociétés ainsi qu’au registre professionnel des agents commerciaux.

Autrement, il n’y a pas de conditions de diplômes et/ou d’expérience à avoir. N’importe qui peut se lancer qu’il s’y connaisse ou non dans la vente. Le statut s’adresse ainsi également aux personnes cherchant à avoir un complément de revenus même s’ils sont salariés par ailleurs d’une autre société. Attention toutefois, certaines professions sont incompatibles avec le statut, notamment toutes les professions réglementées. De plus, certaines conditions d’honorabilité doivent être respectées puisqu’il ne faut pas avoir fait l’objet d’une condamnation pour vol ou escroquerie.

Les pièges du statut de vendeur à domicile indépendant

On entend souvent parler des avantages d’être VDI : indépendance, rémunération importante, possibilité de progression, parrainage des nouveaux vendeurs et commissions sur leurs ventes…Toutefois, le chemin est long pour en arriver là. Afin de gagner de l’argent dans ce système, il faut travailler dure et ne pas compter ses heures. Il est nécessaire de parrainer de nombreux vendeurs et que ces vendeurs parrainent à leur tour pour former ainsi une pyramide. Des formations peuvent êtres organisées par la marque mais vous devrez réviser de votre côté. Il vous faudra maitriser l’argumentaire sur le bout des doigts et connaitre tous les produits de la marque.

Quant à l’indépendance, elle est à relativiser. Oui, il est possible d’aménager ses horaires mais vous devez quand même rendre compte de votre activité à la société de vente directe.

Enfin, si vous n’aimez pas la vente, si le relationnel n’est pas votre fort ou si vous ne vous sentez pas à l’aise quand il s’agit de prendre la parole et d’animer des ateliers, le métier n’est clairement pas fait pour vous.

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