Un projet de dropshipping, ça s’étudie aussi !

Dernière mise à jour le 7 octobre 2020

On en entend de plus en plus parler, le dropshipping est depuis quelques années sur toutes les lèvres. C’est un système de commerce sur internet qui consiste à vendre un produit sans le posséder en stock. Le fournisseur livrera alors directement le client. Considéré comme une forme de vente en ligne assez simple, il n’en demeure pas moins essentiel d’y consacrer du temps et de l’énergie. Création du site internet, recherche de fournisseurs, démarches liées à la création et à la gestion d’une entreprise, publicités pour faire connaître le site sont autant d’aspects à maîtriser.

Comment fonctionne le dropshipping ?

Projet de dropshippingLe dropshipping consiste à commercialiser un produit que le vendeur n’a pas en stock, et qu’il ne voit souvent même pas passer. Le produit est ainsi directement expédié par le fournisseur chez le client, d’où des délais de livraison assez longs. Il est aussi possible de le faire livrer chez le vendeur, notamment s’il souhaite changer le packaging, même si cela rajoute en temps, en manutention et en coût de transport.

Concrètement, une fois que le client réalise un achat, le vendeur doit de son côté passer la commande auprès du fournisseur. Il n’aura alors qu’à saisir l’adresse du client comme point de livraison. Il peut même demander à ce que l’emballage soit neutre pour que les coordonnées du fournisseur n’y figurent pas. Il existe des plug-ins (sortes de petits logiciels à intégrer au site) dont le but est d’automatiser l’achat chez le fournisseur une fois la vente réalisée du côté dropshipper pour éviter toutes saisies manuelles.

Au niveau de la trésorerie, le vendeur avancera donc l’argent pour payer le fournisseur puis recevra la somme du client quelques jours après.

Pour résumer, le dropshipper a un rôle d’intermédiaire rémunéré, de marketeur ou encore d’apporteur d’affaires. Il se charge de la commercialisation d’un produit et ne gère aucun aspect de la logistique. Comme il n’a pas à constituer de stock, les risques financiers sont plutôt limités et la marge peut être assez élevée.

Comment se lancer dans le dropshipping ?

Se lancer dans le dropshippingLa première chose à savoir avant de bien débuter dans le dropshipping est comment créer le site internet. Il existe de nombreuses plateformes permettant d’y arriver sans avoir de connaissances en matière de programmation. Parmi celles-ci les plus connues sont Shopify, Woocommerce, Wix ou encore Prestashop.

Il est ensuite possible avec un simple plug-in de récupérer automatiquement les données des produits (images, fiches techniques…) depuis la base de données du fournisseur sans besoin d’une quelconque saisie manuelle.

Une fois ces aspects assez spécifiques mis en place, il faudra choisir les fournisseurs.

Beaucoup de sites de dropshopping fonctionnent avec des sociétés chinoises comme Alieexpress, Alibaba ou Wish. Il est bien entendu possible de choisir d’autres partenaires, notamment si vous visez un commerce plus qualitatif. En tout état de cause, il est nécessaire de bien connaître les produits et de les tester avant de les proposer à la vente. Certaines coupes de vêtements sont mal taillées, certains produits ne répondent pas aux normes européennes… d’où la nécessite d’être vigilant.

Pour les petites boutiques en ligne, il y a assez peu de marge de manœuvre pour négocier les prix et il sera donc difficile de jouer sur les prix pour proposer des articles à prix cassé. L’autre stratégie consiste à se spécialiser dans un secteur spécifique : prêt-à-porter, bijoux, cosmétique… ou même de trouver une niche, sous réserve d’avoir bien étudié auparavant le secteur lors de l’étude de marché.

Enfin, faire venir le client sur le site demande des investissements publicitaires :

  • Référencement naturel sur les moteurs de recherche ;
  • Référencement payant via des régies publicitaires comme Google Adwords ;
  • Affiliation sur des sites et des blogs dans la même thématique ;
  • Référencement sur les annuaires et les comparateurs de prix ;
  • Réseaux sociaux : publicité sur Facebook ou sur YouTube en ciblant les vidéos en lien avec le produit vendu, les influenceurs sur Instagram.

Il ne faut pas s’imaginer que les investissements sont nuls. Il faudra a minima prévoir une enveloppe budgétaire pour la création du site et pour le faire connaître.

Quelles sont les démarches à réaliser ?

Démarches projet dropshippingIl est essentiel, afin d’encaisser des revenus, de créer sa structure juridique avant de se lancer. Le plus simple est de créer une auto-entreprise. La création se fait directement en ligne sur internet. Toutefois c’est un statut assez limité puisqu’afin d’en bénéficier, le chiffre d’affaires ne doit pas dépasser les 170 000€.

L’auto-entreprise bénéficie également de la franchise de TVA jusqu’à 85 800€ de chiffre d’affaires. Au-delà, elle doit facturer la TVA sur ses ventes et la déduire de ses achats. Toutefois, l’inconvénient majeur de ce statut est qu’il n’existe pas de séparation entre patrimoine personnel et professionnel.

À noter également l’ouverture obligatoire d’un compte en banque si le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 10 000€.

L’autre option est alors de créer une société. Les démarches de création et de gestion sont plus lourdes, mais le statut offre des avantages que l’auto-entreprise ne permet pas d’avoir (possibilité de s’associer, de séparer les patrimoines, de choisir sa fiscalité…)

Quelles sont les règles à respecter pour qu’un site de dropshipping fonctionne ?

Pour que le site fonctionne, et soit légal (car pour beaucoup, dropshopping rime avec arnaque), des règles doivent être respectées :

  • Respecter les règles liées à la vente en ligne:
    • Mentions légales à indiquer sur le site ;
    • Délai de rétraction de 14 jours pour le client ;
    • Commande en plusieurs étapes : récapitulatif de la commande, possibilité d’effectuer des changements, confirmation puis réception d’un mail de confirmation.
  • Respecter les formalités relatives à l’importation: paiement de la TVA, déclaration d’importation de douane (souvent réalisée par le transporteur), paiement des droits de douane, obtention d’un numéro EORI.

Enfin, il faudra bien entendu respecter toutes les obligations en lien avec la société (déclaration du chiffre d’affaires pour une auto-entreprise, calcul et déclaration du résultat pour une société, tenue d’une comptabilité, déclarations fiscales…)

Outre ces aspects légaux, il faudra satisfaire le client pour qu’il recommande le site, lui donne un avis positif et surtout repasse commande. Un des principaux points réside dans le service après-vente. Comme la majorité des produits viennent généralement de l’étranger, il est essentiel de fournir un suivi au client quant à la livraison du produit. Certaines commandes peuvent arriver en mauvais état ou ne sont pas conformes. Il faut alors trouver une solution pour répondre aux attentes des clients.

Une fois le site opérationnel et lancé, rien n’empêche de passer d’une stratégie de dropshipping à un véritable site e-commerce en se rapprochant des fournisseurs pour constituer un stock.

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