Les pièges à éviter chez les créateurs d’entreprise

Dernière mise à jour le 23 septembre 2020

De nombreux créateurs d’entreprise, pris dans l’aventure de la création d’entreprise, et, par excès d’enthousiasme, ne prennent pas le temps de bien la préparer. Ils se lancent alors tête baissée, sans réfléchir aux problématiques de financement, de statut juridique, d’impôt à payer, de concurrence…Car la création d’entreprise regorge d’embûches! Voici les principaux pièges à éviter chez les créateurs d’entreprise. 

Ne pas anticiper ses besoins de trésorerie, le premier piège à éviter chez les créateurs d’entreprise

Il faut bien comprendre que le chiffre d’affaires n’est pas égal aux encaissements, tant en termes de montant que de temporalité. Ainsi, si l’entreprise est soumise à TVA, les montant encaissés sont TTC. Il faut reverser la TVA collectée à l’Etat, et, pour la majorité des biens et des services, cela signifie 20% des sommes perçues. Il y a également une différence au niveau du timing, surtout quand il s’agit de ventes en BtoB (Business to Business). En BtoC (Business to Consumer), les ventes sont généralement réglées au comptant. En BtoB, il y a souvent un délai entre la facturation et l’encaissement.

Il en va de même pour les décaissements. Il faut bien anticiper les décalages de trésorerie : délai de paiement des clients et délai de paiement des fournisseurs. Et même en prenant en compte ces décalages, il arrive que les clients payent en retard.

Il faut aussi anticiper les charges, par exemple les charges sociales à payer à la sécurité sociale des indépendants (ex RSI) qui se font avec beaucoup de décalage. Le paiement de la TVA, même si elle est neutre au niveau du résultat pour l’entreprise, doit également être pris en compte.

Pour en savoir plus sur le sujet, consultez notre article les risques de défaillance des entreprises.

Ne pas prendre le temps de faire un bilan personnel

Déjà que la création d’entreprise demande un temps considérable, on ne va pas non plus s’embêter avec un bilan personnel!  Voilà une phrase que l’on peut entendre chez certains entrepreneurs. Grosse erreur! Faire un bilan personnel permet de :

  • Connaitre les motivations du créateur ;
  • Savoir si le créateur a les compétences et les connaissances en adéquation avec le projet. S’il ne les a pas entièrement, il devra trouver des solutions (suivre une formation, trouver un prestataire extérieur, recruter un salarié…) ;
  • Déterminer s’il a le temps disponible.

Ne pas bien étudier le projet

Il est primordial de bien étudier le projet de création avant de se lancer. C’est pourquoi, la réalisation d’un business plan est essentiel. Il permettra notamment de bien définir tout le projet, d’identifier les facteurs clés de succès, d’élaborer une stratégie…Il doit aussi intégrer un partie financière avec l’élaboration des documents financiers suivants :

Enfin, il inclura aussi une étude de marché et une étude de concurrence.

Les pièges à éviter chez les créateurs d’entreprise et les arnaques à la  création d’entreprise

Les arnaques à la TVA

Il est possible que le créateur d’entreprise reçoive des courriers de divers organismes lui demandant de payer une certaine somme afin de recevoir le numéro de TVA intra communautaire. Ce genre de courrier doit être mis à la poubelle puisque l’attribution est gratuite!

Ces mêmes organismes peuvent également demander de payer un certain montant de TVA. Il faut savoir que pour la première année, et quelque soit le régime de TVA choisi, la TVA est due uniquement sur la base des déclarations que le créateur réalise. Ainsi une entreprise au régime réel simplifié reçoit des acomptes à néant et une entreprise au régime réel normal reçoit des déclarations à compléter.

L’inscription à des registres

De nombreux registres envoient des courriers aux créateurs d’entreprise. Certains utilisent des noms ressemblant à des organismes publics comme le répertoire des sociétés indépendantes (RSI) ou le répertoire des sociétés et des indépendants (RSI), d’autres choisissent des noms proches d’info greffe.

Tous ces noms sèment le doute dans l’esprit du créateur et donnent souvent l’impression que l’inscription payante est obligatoire. Certains vont même jusqu’à l’indiquer…mais il n’en n’est rien.

Le fait de payer la somme demandée sur ces courriers permet juste à l’entreprise d’être inscrite sur un quelconque registre.

Pour en savoir plus, consultez notre article sur les arnaques à la création d’entreprise.

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