Les risques de défaillance des entreprises

Dernière mise à jour le 3 juillet 2022

On estime souvent qu’une entreprise sur 3 fait faillite au cours des trois premières années d’activité. Les principaux risques de défaillance des entreprises sont le manque de trésorerie et le crédit client. La cause principal : un manque d’anticipation des décaissements et une sur-estimation des encaissements.

Le manque d’anticipation de la trésorerie, première cause de défaillance des entreprises

Manquer de trésorerie est un risque important. La situation peut se produire pour de nombreuses entreprises notamment lors des trois premières années d’existence.

Cotisations au RSI

Le manque de trésorerie est fréquent lorsque le créateur n’anticipe pas les frais qu’il doit payer. C’est le cas notamment des cotisations au régime social des indépendants (RSI) lorsque les gérants sont majoritaires.

En effet, les cotisations au RSI sont calculées de la façon suivante :

  • La première année : les cotisations sont forfaitaires ;
  • La deuxième année : les cotisations sont forfaitaires et une régularisation intervient en fin de deuxième année. Elle concerne les cotisations de première année ;
  • La troisième année : les cotisations sont calculées sur la base de la rémunération de la première année. Une régularisation intervient en fin de troisième année concernant les cotisations de deuxième année.

La TVA

De grosses charges interviennent donc entre la fin de la deuxième année et le début de la troisième année. D’autant plus que d’autres décaissements importants interviennent en fin d’année comme la TVA et les impôts.

Ainsi, une entreprise au régime réel simplifié de TVA paye des acomptes semestriellement et le solde en fin d’année. Si le chiffre d’affaires augmente d’une année sur l’autre, le solde de TVA peut être important car les acomptes, calculés sur la base de l’année précédente, seront sous-estimés.

Le remboursement des emprunts

L’entreprise ne doit pas non plus surestimer sa capacité à rembourser les échéances lorsqu’elle souscrit un emprunt. C’est pourquoi les banquiers ont besoin d’analyser le business plan fourni par la créateur.

Il fera notamment apparaître la CAF (capacité d’autofinancement), c’est à dire la capacité à rembourser l’emprunt. Mais ce n’est pas le seul indicateur regardé par le banquier. Il analysera aussi par exemple le chiffre d’affaires prévisionnel et le résultat attendu. Il doit avoir confiance et croire au projet.

Le plan de trésorerie prévisionnel

Pour toute ces raisons, il est nécessaire de réaliser un plan de trésorerie. Il fera apparaître mois par mois pendant la première année les encaissements et les décaissements de la société. Attention à ne pas confondre ce document avec le compte de résultat qui lui fait apparaître  les produits et les charges.

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Le crédit client, le second risque de défaillance des entreprises

Le manque de trésorerie provient également souvent d’un crédit client trop important, qui a un impact direct sur le besoin de fonds de roulement.

Le crédit client est dû à un délai de paiement trop long ou à une créance devenue douteuse à cause de la défaillance d’une entreprise.

Facturer est une chose mais il faut encore se faire payer. Beaucoup de jeunes entreprises n’osent pas mettre en place des mesures lorsqu’elles ne se font pas payer par peur de perdre de leurs clients. Il ne faut pas hésiter à relancer le client. Pour rappel la loi de modernisation de l’économie prévoit un délai de règlement maximum de 45 jours fin de mois ou 60 jours date de facture.

Pour cela, l’entreprise pourra construire une balance âgée qu’elle sortira régulièrement. Ce document, à la fois comptable et financier, permet de voir toutes les créances des clients et d’analyser en un coup d’œil celles non encore échues et celles en retard.

Il faut ensuite mettre en place une procédure de relance des créances impayées. Cette procédure peut prévoir l’envoi de plusieurs lettres de relance allant jusqu’à l’envoi d’une mise en demeure pour injonction de payer.

Les autres risques quand on créé sa société

Au-delà de ceux durant les premières années de vie de l’entreprise, certains risques surviennent plus tôt, au moment de la création :

  • Ne pas trouver de débouchés commerciaux : marché saturé, offre inadaptée…;
  • Ne pas dégager un résultat positif : prix de vente trop faible, charges trop élevées ;
  • Mauvaise estimation de la situation d’une société en cas de reprise.
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