Vendre sur Internet : les différents canaux

Vendre sur Internet est aujourd’hui incontournable pour les commerçants. Créer son site e-commerce pour distribuer ses produits ou ses services est une option mais il en existe d’autres comme les marketplaces ou les réseaux sociaux. Il n’est alors pas nécessaire de construire son propre site internet puisque le commerçant passera par celui d’autres. Toutefois, en contrepartie, son chiffre d’affaires sera moindre puisqu’il devra payer des commissions.

Vendre sur Internet, une nécessité

Faut-il encore parler des chiffres du e-commerce pour lever les interrogations ? Le secteur du commerce en ligne c’est une croissance à deux chiffres depuis plusieurs années, pesant plus de 70 milliards d’euros. La crise sanitaire du Covid 19 n’a fait qu’accroitre son poids dans l’économie. L’exemple le plus frappant est celui de Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, qui s’est enrichi de quelques dizaines de milliards de dollars, avec des actions dont le prix a grimpé en flèche pendant cette période.

Ainsi, être commerçant et ne pas vendre en ligne c’est se passer d’un potentiel de transactions conséquent et d’un chiffre d’affaires supplémentaire.

Vendre sur Internet en créant sa propre boutique en ligne

Choisir son CMS e-commerce

Créer sa propre boutique en ligne est bien plus simple qu’il n’y parait. Il existe de nombreuses plateformes sur lesquels s’appuyer et il est absolument possible de le faire sans avoir de notions en matière de développement informatique. Il faudra pour cela s’appuyer sur un CMS (content management system) dédié au e-commerce. Il convient d’opérer à ce niveau une distinction entre les systèmes open-source et les systèmes « propriétaires » :

  • Les systèmes open source permettent aux utilisateurs de changer le code source, afin d’améliorer le logiciel. En clair, il est à disposition de tous et il est gratuit. Il ne faudra payer que l’hébergement et le nom de domaine. Le logiciel open source e-commerce le plus connu est sans conteste woocommerce ;
  • Les logiciels propriétaires : les éditeurs mettent alors à disposition de leurs clients leur solution. Les clients, de leur côté, payent un abonnement mensuel qui comprend aussi bien l’utilisation de la plateforme que l’hébergement et le nom de domaine. C’est le cas par exemple de Shopify et de Prestashop.

Comment choisir entre les deux ? Tout dépend du budget mais aussi des compétences en matière de développement du site. A noter également que les possibilités de développement sont plus nombreuses avec les logiciels open source qui disposent d’un plus grand nombre de thèmes et de plugins. Toutefois, en contrepartie, les utilisateurs doivent avoir un peu plus de notions informatiques.

Faire connaitre la boutique en ligne

Une fois le site crée, il faudra le développer : rédiger des fiches produit, mettre les articles en valeur à travers de nombreuses photos, proposer une navigation simple ainsi qu’un contenu riche et adéquat.

Chaque visiteur qui va se rendre sur le site va vite se faire une idée. Et le couperet est sans appel : en moins d’une minute, tout va être examiné : le design, la qualité de la rédaction, le temps de chargement…Si quelque chose ne lui plait pas, l’internaute aura vite fait de quitter le site et d’aller chez un concurrent. D’ailleurs, les moteurs de recherche permettant aux internautes de trouver le bon résultat, parmi les milliers existants, tentent de se mettre à la place de l’internaute. Les algorithmes utilisent ainsi pas moins de 200 critères comme :

  • Un contenu riche, intéressant, unique et renouvelé fréquemment ;
  • Un design responsive (qui s’adapte à tous les écrans : ordinateurs, smartphones, tablettes…) ;
  • Une architecture ergonomique comprenant une page d’accueil, un menu, des pages, des sous-pages, des articles… ;
  • Une maillage interne dense ;
  • Des liens externes qui pointent vers le site.

Toutes ces techniques permettant d’améliorer le référencement sur les moteurs de recherche portent un nom : il s’agit du SEO (search engine optimisation).

Vendre sur Internet via les marketplaces

Les maketplaces sont aujourd’hui incontournables pour de nombreux commerçants, et de nombreux acheteurs. D’ailleurs, sur Internet, un tiers des ventes se fait grâce à ces plateformes.

Ces marketplaces, ou places de marché en français, sont des sites de vente en ligne qui font l’intermédiaire entre des centaines de milliers d’acheteurs (voire millions pour certains) et des milliers de vendeurs.

Les types de marketplaces

Notons déjà qu’il existe plusieurs types de marketplaces :

  • Les généralistes, en BtoC, comme Amazon, Cdiscount ou Ebay : les professionnels y vendent leurs produits à des particuliers ;
  • Celles qui s’adressent uniquement de professionnels à professionnels comme Amazon Business ;
  • Celles qui s’adressent uniquement de particuliers à particuliers (même si dans les faits, les professionnels peuvent y déposer leur annonce) comme Facebook marketplaces, Airbnb ou leboncoin.

Les avantages et inconvénients à vendre sur une marketplace

Les avantages sont indéniables : ouvrir ses perspectives de ventes à un marché conséquent et gagner des parts de marché. Certains commerçants ne vendent d’ailleurs que sur les marketplaces et n’ont ni boutique en ligne ni boutique physique.

De plus, certaines marketplaces sont accessibles à tous, vendeur particulier comme vendeur professionnel. Toutefois, dès que l’activité se professionnalise, il est obligatoire, aux yeux de la loi, de créer une structure pour encaisser et déclarer ses revenus. Le plus simple est alors de créer une auto-entreprise.

Toutefois, en contrepartie de ce potentiel de chiffre d’affaires, il faut s’acquitter de commissions sur les ventes, ainsi que parfois d’un abonnement annuel. Les montants dépendent de la notoriété mais aussi des services offerts. Certaines marketplaces se contentent de faire l’intermédiaire entre l’acheteur et le vendeur, d’autres vont également s’occuper de garantir les transactions financières, de stocker la marchandise et d’expédier la commande.

Se démarquer des concurrents sur les marketplaces

Comme sur Internet, il faut réussir à être visible au milieu des milliers de vendeurs. Plusieurs solutions existent. La première : payer pour figurer parmi les premiers résultats de recherche, en page d’accueil ou parmi les plus vues. Si le commerçant ne dispose pas de budget, il faudra veiller à être un vendeur irréprochable. Les clients vont ainsi acheter ce que tout le monde achète : les avis clients comptent beaucoup, de même que les systèmes de notation et le nombre d’achats du produit déjà réalisé.

De plus, certaines marketplaces ont des critères de notation pour évaluer les vendeurs, comme les délais de retard, le nombre de litige, la rapidité de réponse aux messages des clients…Ceux qui sont trop mauvais figurent souvent dans le bas du classement et peuvent même voir leur compte suspendu.

Enfin, comme partout, le prix est un élément déterminent. En ayant la possibilité de trier par prix, les clients peuvent voir les plus faibles en premier. Il est ainsi souvent nécessaire de les ajuster, à la baisse comme à la hausse, afin de maximiser sa marge.

Vendre sur Internet via les réseaux sociaux

Choisir le réseau et créer des pages

Les commerçants, encore une fois afin d’élargir leur cible, ont tout intérêt à utiliser les réseaux sociaux. Il faut alors tout d’abord sélectionner le réseau social adéquat. Il en existe une dizaine de majeurs, mais tous ne s’adressent pas à la même cible :

  • Les deux incontournables pour les commerçants sont Facebook et Instagram, qui totalisent le plus d’utilisateurs en France :
  • Certains réseaux peuvent être intéressants si la cible est assez jeune. C’est le cas de TikTok et de Snapchat :
  • LinkedIn et Viadéo sont des réseaux plus « professionnels » ;
  • Youtube permet de visionner des vidéos ;
  • Enfin, Twitter est davantage tourné vers l’actualité avec la possibilité de laisser des commentaires.

Une fois le ou les réseaux choisis, il faut ensuite se créer une page, puis la faire vivre en publiant du contenu riche et intéressant. Quelques exemples :

  • Créer des vidéos attractives, drôles, intéressantes… ;
  • Organiser des jeux concours avec un cadeau adapté à l’activité du commerçant ;
  • Republier les photos des personnes utilisant un des produits de la marque ;
  • Avoir un fil d’actualité harmonieux ;
  • Montrer l’envers du décor du métier de commerçant avec les storys ;
  • Réaliser des lives.

Vendre sur Instagram et Facebook

Instagram et Facebook permettent aux commerçants de vendre leurs produits directement mais également indirectement.

Directement, puisqu’il est possible d’y créer une boutique en ligne. Une fois la page créée, il faudra y ajouter les produits et y apporter des renseignements (matière, coloris, taille…et bien entendu prix). A noter que toutefois, à l’heure actuelle, les paiements via le réseau social ne sont pas encore possibles.

Indirectement, puisque les réseaux sociaux vont permettre de faire connaitre la marque, les produits et la boutique. De plus, le commerçant de proximité peut aussi mettre en place un système de commandes ou de réservation depuis sa page. Les clients viendront ensuite payer leur commande sur place et repartiront avec.

Quelques conseils pour bien vendre sur Internet

Afin de bien vendre sur Internet, depuis le site e-commerce, les réseaux sociaux ou les market places, quelques conseils doivent être suivis :

  • Donner un maximum d’informations afin de lever certains freins à l’achat. Acheter sur Internet c’est acheter sans pouvoir toucher la matière, voir le produit et l’essayer, d’où parfois des réticences à cliquer sur le bouton commande. Il est donc nécessaire de fournir le plus d’informations possibles grâce aux fiches produits, aux avis clients, aux notations, aux photos du produit sous plusieurs angles…
  • Gérer la logistique des produits : les commandes doivent arriver chez le client, le point relais ou directement en magasin en parfait état et en un minimum de temps. Il faut également gérer les retours : si les produits ne conviennent pas, le client doit être en mesure de le retourner, facilement, et si possible sans frais. Le SAV a donc ici un grand rôle à jouer : les clients doivent pouvoir le joindre facilement en cas de problème ;
  • Rassurer les clients: acheter en ligne peut encore faire peur à certains, qui redoutent les contrefaçons ou ne veulent pas transmettre leurs coordonnées bancaires sur Internet. Il faut donc les rassurer en mettant en place un protocole HTTPS, des mentions légales et en respectant les règles en matière de vente sur Internet (étapes obligatoires dans le processus de commande, délai de rétractation…).
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