Les business angels

Dernière mise à jour le 6 mai 2020

Un business angel est un investisseur qui aide une entreprise dans sa création et sa recherche de financement en investissant dans le capital et en apportant soutien et conseil. En France, cette pratique prend de plus en plus d’essor, même si elle reste encore peu répandue par rapport au Royaume-Uni, avec ses 40 000 business angels, et aux Etats-Unis avec ses 400 000.

Les caractéristiques des business angels

Les business angels sont des personnes physiques qui investissent dans des projets innovants à fort potentiel. Ils participent au capital et, étant souvent eux-mêmes entrepreneurs, ils conseillent les créateurs et leur font bénéficier de conseils et de leurs carnets d’adresses.

Les business angels investissent en moyenne 100 000€ dans un projet mais les investissements varient entre 20 000€ et 500 000€. En général, ils sont plusieurs à investir dans un même projet afin de partager le risque.

Ils investissent en moyenne pour une durée de 3 à 5 ans, en espérant durant cette période réaliser une plus-value rapide et conséquente. Passé ce laps de temps, ils sortent du capital en revendant l’entreprise ou en l’introduisant en bourse.

A noter qu’il existe plusieurs types de business angels. Certains sont spécialisés, d’autres généralistes. Certains s’adressent au grand public alors que d’autres ne s’adressent qu’à une catégorie de la population, aux femmes par exemple.

Se faire financer par des business angels

Les conditions

Le principal critère qui motivera la décision d’investir est donc les perspectives de croissance. Les business angels ne financent que des projets sur lesquels ils estiment pouvoir multiplier leur mise de départ par 2 ou 3 au moment de la revente. Le projet doit être en phase d’amorçage, le moment le plus risqué.

Au niveau de la forme juridique, il est conseillé d’être en SA, voire en SAS. Les autres structures juridiques permettent plus difficilement l’entrée et la sortie de nouveaux actionnaires.

La procédure

La procédure pour se faire financer dépend du réseau de business angels. Ils sont regroupés en fédération : France Angels. Les dossiers pourront y être présentés directement puis seront réorientés.

En général, les entrepreneurs envoient un descriptif du projet qui comprend :

  • Un executive summary : composé de deux pages, c’est le document le plus important, celui qui donnera envie de découvrir davantage le projet ou non. Il doit indiquer le nom de l’entreprise, son logo et son slogan. Il décrira ensuite les points clés du projet, le porteur de projet et son équipe et enfin le business model accompagné de quelques chiffres bien choisis ;
  • Un descriptif du ou des dirigeants : l’idéal est souvent d’avoir des profils complémentaires, par exemple un ingénieur et un commercial ou un financier et un commercial. Les investisseurs misent aussi bien sur une équipe que sur un projet ;
  • Une étude de marché : il faudra analyser le marché en profondeur (sa taille, son évolution, ses clients…) mais aussi les concurrents ;
  • Une étude stratégique : modèle de Porter, matrice SWOT, matrice BCG, matrice Pestel…les outils permettant de décider de la stratégie ne manquent pas ;
  • Un business plan : il sera composé de tous les tableaux financiers permettant de valider la rentabilité du projet : plan de financement, compte de résultat prévisionnel, bilan prévisionnel, tableau de trésorerie… ;
  • Une synthèse des attentes vis-à-vis des business angels.

Un comité examine alors la viabilité du projet. Si le dossier est retenu, les créateurs sont alors conviés à le présenter devant le comité. Cette présentation prend souvent la forme d’un élévator pitch, de plus en plus à la mode. Il s’agit d’une présentation de très courte durée qui a pour but de séduire immédiatement le jury.

Les candidats retenus passent par une ultime étape : présenter le projet, en plus détaillé, aux investisseurs potentiels.

Les autres structures d’aides

En plus des business angels, il existe d’autres structures d’aides pour se faire financer et/ou accompagner le créateur :

  • Les accélérateurs de start-up, à mi-chemin entre incubateur et fonds d’investissement. Ils peuvent d’ailleurs permettre de se faire financer plus facilement en organisant des sessions de pitching devant les business angels ;
  • Les couveuses, pépinières et incubateurs, qui vont accompagner chacun à leur façon les créateurs. L’accompagnement des couveuses se traduit par la signature d’un CAPE. L’entrepreneur devient alors salarié de la couveuse pour un temps déterminé. Les pépinières s’adressent quant à elles aux entreprises déjà créées. Enfin, les incubateurs vont jouer le rôle d’accélérateur mais sans la partie prise de participation au capital ;
  • Les proches vont, à leur façon, jouer le rôle de business angels. Ils vont souvent être les premières personnes à qui le projet de création est présenté. Ils pourront également investir dans le projet, via ce qu’on appelle la Love Money.
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