Les coûts de stockage

Dernière mise à jour le 24 septembre 2020

Avoir un stock coûte cher, parfois très cher, mais est aussi indispensable pour pouvoir répondre à la demande des clients. On distingue 4 types de coûts de stockage : le coût d’acquisition, le coût de possession, le coût de passation d’une commande et le coût de rupture.

Les coûts de stockage : le coût d’acquisition

Acquérir du stock coûte cher, et c’est sans compter le coût des matières premières ou des marchandises en lui-même. Il faut déjà avoir un logiciel de gestion des stocks pour pouvoir connaitre le stock théorique dans l’entreprise sans avoir à le compter sans cesse. Ce logiciel devra permettre de mettre en place des outils de gestion comme le stock d’alerte ou le stock de sécurité. Ils permettront d’éviter les ruptures. Faire venir le stock jusque chez le client, mais aussi l’expédier, l’emballer et le déballer une fois qu’il sera reçu représente également un coût.

Parfois, si les volumes commandés sont importants, le client bénéficiera de remise sur les quantités. En règle générale, plus les volumes commandés sont importants, plus le coût unitaire sera faible.

Enfin, en amont, tout un travail a été réalisé par les acheteurs afin de trouver les fournisseurs, d’établir un cahier des charges, de négocier, de rédiger les contrats…

Les coûts de stockage : le coût de passation d’une commande

Pour chaque commande il faut au préalable surveiller le niveau de stock et déterminer la commande à passer. Il faudra donc établir un bon de commande puis réceptionner la marchandise, la vérifier, comparer le bon de commande (BC) au bon de livraison (BL) puis à la facture qu’il faudra enregistrer en comptabilité.

A noter que ces frais peuvent être réduits en mettant en place un système EDI : échange de données informatisées. Dans ce cas, la procédure sera automatisée, notamment pour tout ce qui concerne les comparaisons et la saisie comptable.

Les coûts de stockage : le coût de possession 

Posséder un stock a un coût. Les frais de stockage se décomposent ainsi en :

  • Coût de l’entrepôt (location ou amortissement) et du matériel d’entreposage ;
  • Frais divers afférents à l’entrepôt : éclairage, chauffage, assurance de l’entrepôt mais également assurance du stock en lui-même ;
  • Charges de personnel assurant la mise en stock et la sortie du stock ;
  • Charges de personnel travaillant sur le stock de manière indirecte (contrôleur de gestion et comptable par exemple) et frais liés à la réalisation d’un inventaire physique annuel, d’inventaires tournants ou d’un inventaire permanent ;
  • Coût d’obsolescence des produits, ainsi qu’un risque de freinte et de perte.

Il faut aussi compter les frais financiers. En effet, le stock a un impact direct sur le BFR de l’entreprise : il représente une sortie d’argent qu’il faut financer soit via l’utilisation des fonds de l’entreprise soit en ayant recours à l’endettement. Certains prêts bancaires proposent de financer le BFR même s’ils sont généralement plus adaptés pour financer les investissements.

En général, le coût de possession du stock est en moyenne de 15% à 40% de sa valeur.

Les coûts de stockage : le coût de rupture

Une rupture de stock va engendrer une production en urgence des marchandises : la fabrication et l’expédition vont coûter plus cher que ce qu’ils auraient dû coûter. Malgré cela, si la commande ne peut pas être satisfaite, l’entreprise passera à côté de ventes potentielles. Enfin, si l’entreprise a mal géré la situation ou si les ruptures de stock se répètent, son image s’en verra écornée.

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