Création d’entreprise : les besoins et les ressources de financement

Dernière mise à jour le 12 février 2021

Quand on crée son entreprise, il est essentiel de réaliser un plan de financement. C’est un document qui fait état des besoins et des ressources au démarrage. D’un côté donc les ressources : elles permettent de financer les besoins. Elles peuvent provenir des apports personnels des associés, mais aussi d’aides financières extérieures. De l’autre, les besoins. Ils sont de deux ordres : à long terme (immobilisations) et à court terme (besoin en fonds de roulement).

Les besoins de financement

Les besoins de financement vont permettre de faire fonctionner l’activité. On y trouve les investissements ainsi que les ressources à court terme.

Les investissements

En comptabilité, les investissements sont appelés immobilisations. On en attend des avantages économiques futurs. Il en existe trois types :

  • Les immobilisations financières : il s’agit principalement des dépôts et cautionnements versés ainsi que des titres de sociétés en cas de rachat ou simplement de prise de participations ;
  • Les immobilisations corporelles : ce sont tous les actifs matériels. On y trouve les terrains, les biens immobiliers, le matériel, les machines, les voitures…
  • Les immobilisations incorporelles : ce sont les actifs immatériels comme le droit au bail, le pas de porte ou encore le fonds de commerce.

Le besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement est le décalage entre les entrées et les sorties d’argent. Ainsi, il va falloir attendre un certain temps entre le moment où l’entreprise va encaisser ses premiers revenus. Avant cela, elle aura dû financer ses achats et constituer un stock de départ.

Elle devra aussi payer les frais de création ainsi que toutes les dépenses liées au lancement de l’activité comme la publicité au démarrage.

Les ressources de financement

Il s’agit des moyens à disposition de l’entreprise pour assurer son démarrage. Il convient toutefois de distinguer les sociétés des entreprises.

Dans le cas d’une entreprise individuelle ou d’une EIRL, le patrimoine personnel est confondu avec le patrimoine professionnel et on ne peut donc pas vraiment parler d’apports. Une nuance existe toutefois pour l’EIRL puisque certains biens peuvent être apportés au patrimoine professionnel : on parle de patrimoine d’affectation.

Pour les sociétés, les ressources de financement sont constituées des éléments suivants :

Les apports en capital social

Le capital social est composé d’apports en numéraire ou en nature. Les premiers sont les sommes directement versées sur le compte en banque de la société. Les seconds sont les apports matériels ou immatériels effectués par les associés, comme par exemple du matériel, du mobilier ou un fonds de commerce.

Les apports proviennent des associés. Il peut s’agir :

  • D’économies diverses, d’un héritage ou du déblocage d’un plan d’épargne. D’ailleurs, la création d’une entreprise constitue un motif de déblocage anticipé d’un PEE (plan d’épargne entreprise) ou d’un PEI (plan d’épargne inter-entreprises) ;
  • D’un prêt d’honneur : il s’agit d’un prêt, généralement à taux 0, accordé par un organisme directement au créateur d’entreprise. Il est soumis à la réalisation d’un dossier puis à la présentation devant un jury.

Love Money et crowdfunding

Forcément, plus le nombre d’associés est élevé, plus il y aura d’apports. Les investisseurs peuvent être les proches des associés ou des personnes plus lointaines. Dans le premier cas, on parle de Love Money : les amis ou la famille vont prendre part au projet, en donnant de l’argent directement au porteur de projet ou en investissant dans la société. Dans ce cas, ils seront associés et recevront des parts sociales. Elles donnent droit à un partage des bénéfices via des dividendes, ainsi qu’à un droit de vote pour prendre part aux décisions en assemblés générale.

Dans le second, afin d’obtenir une aide financière d’inconnus, certains créateurs se tournent vers le crowdfunding, dont le principe est littéralement de se faire financer par la foule.

Sociétés de capital-risque, accélérateurs de start-ups et business angels

Les start-ups à fort potentiel peuvent quant à elles se tourner vers les sociétés de capital-risque. Outre les apports financiers, elles vont également aider et accompagner l’équipe dirigeante dans les premiers temps de la création. Elles vont par exemple leur faire bénéficier d’un carnet d’adresses. Seules les sociétés ayant des projets innovants et des perspectives de développement importantes sont toutefois concernées. Il faut dire que l’investissement moyen d’une société de capital-risque est généralement d’1,5 millions d’euros.

A noter que les accélérateurs de start-ups peuvent également prendre des parts dans la société.

Enfin, les business angels sont aussi des investisseurs qui vont aider au lancement d’une société. Dans le même état d’esprit que les deux précédents, ils vont apporter une aide financière mais aussi des conseils et de relation. L’investissement est toutefois relativement moindre puisqu’il s’élève généralement à 100 000 euros.

Les apports en compte courant

Alors qu’avant, les apports étaient donnés à la société, ils sont ici prêtés. Les associés avancent des fonds, qui seront remboursés au moment où la société est créée, si elle en a les moyens, ou ultérieurement.

Les emprunts

Les prêts bancaires sont contractés auprès d’établissements financiers sur présentation d’un business plan. C’est en étudiant ce document que le banquier décide ou non d’octroyer le financement. Il doit contenir les états suivants :

  • Compte de résultat prévisionnel ;
  • Bilan prévisionnel ;
  • Plan de financement initial ;
  • Tableau de trésorerie prévisionnel.

Le prêt ne peut être octroyé que s’il y a des capitaux propres en face, c’est-à-dire des ressources apportées par les associés. On estime d’ailleurs généralement que pour 1€ de fonds propres, les banques peuvent apporter 2€ ou 3€ de prêt bancaire.

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